L'Entretien

Sujet: L'Entretien Lun 5 Jan 2015 - 1:49

Rappel du premier message :

Nestor avait fait préparer le boudoir pour l'entretien qui aurait lieu. Quelques pâtisseries, boissons fraîches et boissons chaudes à disposition. Quelques fauteuils, des meubles joliment décorés surmontés de chandeliers et d'ornements, des tapisseries aux murs. L'endroit était agréable et distingué sans être pour autant prétentieux.

Le vieil homme fit prévenir la vicomtesse que l'invitée était arrivée puis retrouva celle-ci, le temps que la Blonde arrive.

Messages : 18

"Demoiselle, ou demoiselle Cira."

Alfhild, hocha la tête. Oui c'est plus que clair, c'est normal, même si elle avait envisagé débarqué avec du "Chef". Demoiselle bien notée.

"Libre des mouvements"

C'est super, mais elle veillerait quand même à mouver autour de Cira. Une suivante qui ne suit rien ça sert pas à grand chose non?

"Saluer et parler correctement."

Elle le fera, faut toujours être aimable et sourire quelque soit les circonstances après tout.

"Faire connaissance avec le personnel."

La rousse arrêta de hocher la tête et prit un air pensif. Est-ce qu'il y avait des gens de son âge? Ou des vieux qui racontent des histoires de comment c'était avant? À creuser plus tard.

Par contre pour la suite... Alf hallucina totalement et ne pu s’empêcher de le montrer par un sursaut, suivit d'une moue de stupeur.
En gro-quoi? le Palefrenier?? La rouquine a des principes, ce n'est pas parce que le monde entier file d'un mauvais coton, qu'elle fait pareil. Et puis aucunes maturité en plus... Elle n'était pas prête à envisager à s'intéresser à la gente masculine. Du coup elle fronça les sourcils, déglutit difficilement et mit un peu de temps avant de répondre:

Maintenant. Ou quand vous le désirez.

Sujet: Re: L'Entretien Lun 23 Mar 2015 - 16:33

Rosa fit un grand sourire.

Alors dès maintenant ce serait parfait. Si vous avez besoin de quelque chose n'hésitez pas à nous en faire part.

Elle était satisfaite, voilà une affaire bien menée, à voir à présent comment les jeunes filles allaient s'entendre entre elles, mais elle ne s'inquiétait guère, Alfhild avait de la ressource et elles apprendraient ensemble.

Rosa se leva pour indiquer que l'entretien était terminé, il était temps d'aller dans son bureau traiter les autres affaires du jour.

Cira, je te la confie. Et d'adresser un sourire à sa fille.

Sujet: Re: L'Entretien Sam 28 Mar 2015 - 21:37

Sa mère était satisfaite, parfait. Alfhild pouvait commencer maintenant, hmm, moué, Clémentine n'était pas encore partit et elle risquait de mal le prendre si une jeune fille arrivait comme une fleur pour la remplacer. Elle se sentirait sûrement pousser vers la sortie et ça Cira ne le voulait pas. Clémentine avait tenu beaucoup de fonctions en une, notamment celle de confidente et épanche-coeur. Il est vrai que c'était plus facile avec celle qu'elle connaissait depuis toute petite qu'avec la blondissime où malgré leur nouveau lien familial, elle avait plus de réserve. Après tout Rosa se confiait plus à Cira que Cira à Rosa.

Soit.

Et la jeune fille se leva. Moui pas du genre à se compliqué la vie. Si c'est finit, c'est finit. Replaçant son gilet et ajustant son gros ceinturon à sa taille, la jeune fille inclina le chef vers sa mère à défaut de pouvoir faire une révérence en robe et se tourna vers la rouquine.

Avez vous toutes vos affaires avec vous ou devez vous rentrer chez vous les chercher ?

Messages : 18

Toutes ses affaires?
Oui, elle avait tout. Après tout elle n'avait pas grand-chose et l'essentiel se trouvait ici même: Elle. Puis une brosse à cheveux, une seconde tenue de rechange, le livre des vertus. Pour le reste, elle achèterait au fur et à mesure en fonction des besoins et coups de cœur. Après tout Alfhild pouvait se contenter de peu sans trop de difficulté. Tout allait aussi dépendre de l'espace qui allait lui être alloué, et de ce qu'elle allait trouver dans sa futur chambre.
Assez enthousiaste la rousse se leva et déclara:

Oui, Mademoiselle Cira, j'ai tout sur moi!

Elle lissa machinalement les plis de sa jupe et récupéra ses affaires. Elle inclina la tête, fléchit les genoux et tira sur chaque côté de sa jupe pour saluer Rosa:

Madame, je vous remercie beaucoup pour votre accueille et de m'accorder une chance.

Puis elle redressa la situation et se tourna vers Cira, un léger sourire aux lèvres:

Je vous suis.

La jeune fille la regarda, l'écouta et fronça. Ah ah ça commençait bien !

Quand vous vous adressez à ma Mère, vous ne dites pas Madame mais Vicomtesse ou Monseigneur si vous voulez le faire bien même si c'est bien trop masculin pour elle. A croire que c'est un homme qui a décidé des appellations.
Elle est également Comtesse des Flandres donc Comtesse ou Votre Grandeur mais pas de Madame. Comprit ?

Voila, ça, c'est fait. Attrapant ses gants de cuir coincés à sa ceinture, elle les enfila et se tourna vers sa mère.

Pour la solde, avez vous convenu de quelque chose ?

Et par un acte digne des plus grands Disney que même la marraine la bonne fée peut aller se rhabiller, Nestor fit son apparition, prêt à déposer la cape de fourrure sur les frêles épaules de la brune au moment même où elle finissait d'enfiler le dernier gant. Oué ça c'était du timing.

Merci.
Nestor, pouvez vous demander à un des palefreniers qu'il me prépare une monture supplémentaire. Une calme si possible. Ma nouvelle suivante va prendre sa première leçon pour rentrer à Tressin.

Et un regard vers Alhild avec presque un sourire sadique sur la bouille.

Messages : 18

Et vlan! Premier faux pas. Note à elle-même, se procurer d'urgence un ouvrage sur "comment s'adresser verbalement à l'aristocratie, pour les nulls" ainsi que sur le protocole, sinon elle n'aura pas fini de faire des boulettes. Alfhild déclara:

Oh toutes mes excuses, je ne voulais pas commettre un impaire.

Pointant les sourcils froncés de Cira:

Si je puis me permettre, Mademoiselle, vous devriez éviter de les froncer, ça donnera rapidement des rides. Ce qui est pas très vendeur pour vous marier, plus tard. Ça pourrait influencer le prix de vot' dote. Mais à vous de voir, hein.

Oui, Alfhild, altruiste et soucieuse du bien-être de Cira, elle pensait à son futur! Elle avança tout en veillant à garder une distance d'au moins un mètre entre elle et la demoiselle. Elle tendit le bras pour vérifier qu'elle n'était pas trop près et ajuster la distance. Sa nouvelle patronne lui parla de solde, ce qui pauma la rousse qui déclara:

Heu.. ben.. heu. Fff, non. C'est marrant je n'ai pas demandé ma solde. Je pensais que vivre déjà chez vous serait en quelque sorte une solde. Et avec mon temps libre je pourrais me trouver une activité me rapportant des écus. Comme vendre des biscuits ou lire et écrire des trucs pour des gens qui savent pas lire et écrire.

Mais lorsqu'elle entendit causer Dada, Alf s'arrêta net, des étoiles plein les yeux. Elle allait donc monter à cheval. Une chose qu'elle avait souvent voulu tester.

Cira n'avait pas manqué de relever le manque d'étiquitte, ce que Rosa omettant malheureusement souvent de signaler, au nombre de personnes qui se permettaient même simplement de la tutoyer comme s'ils avaient élevés des porcins ensemble.

Vint la question de la solde. Peste, elle n'y avait guère pensé mais elle lui proposa le traitement fait à ses autres serviteurs.

La paie est de seize écus journaliers, en sont déduits les frais de bouche, de linge et de logement, soit un solde de huit écus. Cela vous convient-il?

Question un peu rhétorique vu qu'en fait, elle n'avait pas envisagé qu'on répondit "non". Elle s'assurait que ceux qui la servent aient un traitement légèrement au dessus de la moyenne, ayant pour adage que l'on n'était mieux servis que par des gens heureux et en bonne santé. Quitte à choquer nombre de ses amis.

Messages : 18

Seize écus qui en retirant les charges donnaient huit écus, soit huit cents deniers. Youhour! Une petite fortune en somme et tout s'entasserait sous le matelas. Le matelas devait sans doute avoir une capacité de stockage limité et elle allait devoir prévoir vite un coffre. Alfhild allait vite devenir riche. La rousse s'inclina devant Rosa et déclara:

Merci beaucoup pour votre générosité, votre Grandeur.

Avec cet argent elle allait sans doute ouvrir une biscuiterie, une fois qu'elle serait en Flandres. Elle voyait bien l'enseigne "au petit délice sucré de Cira" ou encore "dans le placard de Cira" ou peut-être "le panier sucré de Cira". Oui, un truc du genre. Parce que après tout... c'est pour Cira qu'Alf biscuiterait principalement.

La jeune fille s'excusa et Cira hocha la tête, satisfaite, jusqu'à ce que la rouquine reprenne la parole alors qu'elle aurait mieux fait de se taire...

Si je puis me permettre également, ne parlez plus jamais de cette manière...Une autre que moi vous aurez emmené vous faire couper la langue.

Oui, sur ce point c'était bel et bien la vérité et elle en connaissait des nobles capables de le faire. Autant dire que même si Cira l'avait plus ou moins mal prit, Alfhild pouvait avoir de la chance d'être tomber sur elle et pas une autre...
Contrariée, déjà qu'elle l'était pas mal par la présence de cheveux roux, la jeune fille se demanda si c'était vraiment une bonne chose que de la prendre à son service. Une des deux finiraient étrangler si elles ne trouvaient pas le juste milieu pour communiquer.

Vous voulez écrire des trucs pour des gens qui ne savent pas lire ? A quoi cela leur servirait-il ?

M'enfin si la brunette trouvait l'idée stupide, elle nota pour elle même que la rouquine savait lire et écrire. Au moins elle récupérait quelqu'un de cultivé, c'était pas mal.
La jeune fille laissa sa mère et la nouvelle suivante parler écus tout en arrangeant le col en fourrure de sa cape.

Enguerrand versera la solde à la fin de chaque semaine. Bien sûr si vous cassez quelque chose cela sera retenu sur votre paie et de même si vous êtes malade.

Messages : 18

Cira mentionna se tailler dans la petite langue de la rouquine qui par instinct, plaça une mimine devant sa bouche. Alfhild observa avec des yeux tout ronds Cira. Est-ce qu'elle était vraiment sérieuse ou était-ce une technique d'intimidation?
Et franchement, Alfhild n'avait pas trop envie de le savoir. Le souci, c'était que la langue de la rousse allait parfois, voir souvent plus vite que son esprit. Elle allait devoir faire gaffe.

Hé bien, c'est parfois difficile pour les gens pas instruits de faire certaines démarches. Alors je pourrais les faire pour eux. prendre contact avec les maires pour adresser des requêtes ou avec toute autorité administrative. Et lire c'est lorsqu'ils reçoivent du courrier. Je pourrais leurs dires de quoi il s'agit.

Elle esquissa un léger sourire.

Merci, Mademoiselle Cira.

Soudainement, l'idée de faire fortune s'estompa et elle allait peut-être pas pouvoir ouvrir sa boutique. Pire. Elle allait peut-être devoir des écus à la famille de Leffe. Parce qu'Alfhild était très gauche. Du genre à se cogner partout, se prendre les pieds dans la moquette ou autres. Espérons qu'elle ne défonce pas les objets de valeur.

Souhaitez-vous que je porte quelque chose pour vous?

Si vous voulez travailler pour d'autres dites le et ne perdons plus notre temps. Vous serez à mon service et uniquement au miens.
Je ne vous payerais pas pour que vous travaillez pour d'autres.

Et sans plus un regard vers la rouquine, elle s'approcha de sa mère.

Mère, ce fut un réel plaisir que de vous voir.
Je pars ce soir mais n'oublierais pas de vous donner de mes nouvelles pendant mon absence.
Portez vous bien et faites attention à vous.

Et un léger sourire se dessina sur ses lèvres en guise d'embrassade. Oui, Cira ne faisait ni de câlins, ni de bisous, même en privé.
Ses au revoir fait, elle se tourna vers Alfhild.

Réfléchissez pour qui vous souhaitez travailler et quand vous saurez, portez vos fesses jusqu'à la monture qui a été préparé pour vous sinon passez votre chemin.

Et sans l'attendre, elle se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit...

Ne réfléchissez pas trop longtemps. Je ne suis pas patiente.

...pour disparaître dans le grand hall, le bruit de ses bottes claquant le sol s'éloignant de plus en plus.
Arrivée aux écuries elle sourit à Nestor et flatta l'encolure de son cheval qui était prêt.

Et la jeune fille ?
Elle a quelques minutes pour réfléchir, après vous pourrez rentrer la monture dans sa stale si elle n'est pas venue à temps.

Et disant cela, Cira monta en selle, un regard vers la porte des écuries, attendant de voir une chevelure rousse apparaître..ou pas.

Messages : 18

La rouquine regarda la brune se tirer sans rien dire. Réfléchissons un instant à la situation. Elle postulait pour un job de suivante, mais ne pouvait pas trop suivre la personne qu'elle souhaitait suivre et devait lui laisser de l'air, respirer.
Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de son temps libre, qui s'annonçait vachement libre, mais ne pouvait pas le mettre au service d'autrui.

-"Je ne pense pas que c'est à moi de choisir qui je souhaite servir. Le choix je l'ai fait en postulant à une annonce. Cela dit, nous sommes deux pour cela. Vous êtes également concernée par la chose. C'est à vous aussi de savoir si, oui ou non vous voulez que je vous serveuh!"

C'est ce qu'Alf aurait aimé répondre à Cira avant qu'elle se tire et abandonne sa suivante, ou plutôt future suivante, ou pas. Un gouffre avec plein de piques et des vilains oiseaux semblait séparer les deux jeunes filles et pour la première fois, Alfhid sentait la différence qu'il y avait entre leurs deux milieux. Ou alors c'était autre chose. Elle ne savait pas trop ce que c'était.
Sur cette réflexion, la rousse attrapa sa jupe qu'elle remonta un peu pour gagner en aisance dans ses mouvements, et courra au cul de Cira tout en déclara:

Mademoiselle Cira... attendez moiii!

Oui, essayer de monter à dada alors qu'on ne sait pas comment aurait été complètement inutile et une perte de temps. Restaient les bonnes vieille méthode ayant déjà fait leurs preuves plus d'une fois.

- "Il y a une chose que vous devez comprendre au sujet de mon travail : quand vous avez besoin de moi mais que vous ne voulez pas de moi, alors je dois rester.
Quand vous voulez de moi mais que vous n'avez plus besoin de moi, alors je dois m'en aller...." -

Nanny McPhee

Perchée sur sa monture, elle vit donc arriver de loin une chevelure rousse et un léger, tout léger sourire, se dessina sur ses lèvres avant de baisser les yeux vers Nestor qui patientait près d'elle avec le palefrenier et la monture.

Je crois qu'elle a choisit. Vous pouvez rentrer Nestor. Merci pour votre aide, le palefrenier fera le reste. Veillez bien sur Mère pendant mon absence.

Puis se tournant vers le palefrenier...

La monture est calme et docile ? Elle ne risquera rien ?

Et hochant la tête aux dires du garçon d'écurie qui venait d'affirmer, elle regarda la rouquine essoufflée.

J'ai besoin d'une suivante, pas d'une nourrice. Et si j'ai besoin de vous sans vous vouloir et bien j'embaucherais quelqu'un d'autre par contre quand je voudrais de vous sans en avoir besoin et bien là vous aurez gagné ma confiance, mon estime et les portes du Manoir vous serons toujours ouvertes.
Maintenant cessez de parler et approchez vous de l'animal...

La suite ICI