Long périple pour une Blonde Fraîche ? Il est fou

Invité

La Folie des Longueurs !

A la suite d'une charmante invitation émanant de la Vicomtesse de la Motte-au-Bois,
Un petit groupe de cavaliers, suivi non loin d'un carrosse, quitta les frontières Toulousaines pour parcourir pratiquement le Royaume à destinations des Flandres.

Le voyage, pure folie dirons certains, durera bien des jours, avec quelques haltes parmi les plus beaux villages de France et sans incidences.

Le long périple touchant bientôt à sa fin,
Le cavalier de tête ordonne la halte au reste du groupe devant une Auberge..

[Dernière halte avant de pénétrer sur les terres de la famille d'Harlegnan]

Le fameux cavalier de tête qui se trouve être le jeune Bellcastell-Plantagenêt luy-mêsme,
(Mais qui se trouve alors dans le carrosse me direz-vous ???)
Pénètre à l'intérieur de l'Auberge et se rend près du comptoir sur lequel il dépose une bourse en cuir contenant un certain nombre d'écus.

Hola Aubergiste ! Aurais-tu l'obligeance de faire préparer quelques chambres pour mes compagnons et moy-mêsme ?
Le voyage fut éreintant, un dîner chaud et une bonne nuit de sommeil serait grandement apprécié !

Comment refuser une telle offre avec l'hiver rude qui approche ?
Le Propriétaire des lieux offre son plus beau sourire à son hôte puis passe de l'autre côté du comptoir avec son jeu de clefs,
Non sans interpeler son épouse qui doit se trouver aux fourneaux...

Hé la Gervaise ! Prépares-y donc une bon' pitance ! Z'avons des invités !

Dit-moy Aubergiste, l'interpelle Sébastien avant qu'il ne le conduise vers les chambres.

Peut-êstre est-ce trop mandé mais.. possèdes-tu une baignoire à tout hasard dans ton établissement ?

Une quoué ?

Hum.. de quoi prendre un bain, me laver.. vois-tu le voyage fut salissant, à cheval la poussière se dépose partout !

Ooh ! j'comprend meux ! ben.. la Gervaise doit ben avoir un large baquet ! La d'dans qu'elle fait-y bouillir les grands linges !

Hum.. s'il est suffisamment large ceci devrait faire l'affaire pour ce soir.
Peux-t-on me préparer ce bain chaud dans ma chambre ?

A vot' service mon bon Messire !

Sébastien adresse un sourire reconnaissant à l'aimable aubergiste puis se retourne vers l'un de ses compagnons :

Enguerrand ! Je n'ai poinct vu le carrosse derrière-nous. Où est-il bon sang ?

- Monseigneur, le voilà qui arrive justement, c'est que vous chevauchiez à vive allure !

Bien... j'ai hâte d'en terminer avec cette route interminable.
Fait monter une de mes malles dans ma chambre afin que je puisse revêtir des vêtements propres après mon bain.

- Il sera faict selon vos désirs Monseigneur.

Le jeune Plantagenêt donne une tape amicale sur l'épaule de son fidèle Enguerrand,
Puis se décide enfin à suivre l'Aubergiste qui le conduit à sa chambre.

[Le lendemain matin, départ pour la Motte-au-bois !]

Enguerrand, je te charge de veiller sur le reste du groupe et du carrosse icelieu.
Nul besoin que vous m'accompagniez tous chez la Vicomtesse d'Harlegnan. Ganelon et Moy-mêsme suffiront.
Je t'ai laissé une bourse pour payer vos repas de la journée voir plus en cas de besoin.
Nous reviendrons bientôt.

S'adresse Sébastien à son fidèle du haut de sa fière monture.
Puis un coup d'éperons et le voilà parti avec un seul de ses hommes pour honorer son invitation...

[...]

Enfin, présents au domaine de la Vicomtesse Rosa d'Harlegnan,
Sébastien, suivi de près par Ganelon, entre dans la Cour confiant sa monture à un page,
Et direction l'Antichambre afin de décliner son identité et la raison de sa visite :

Recevez nos Salutations mon bon Mons sieur, Nous sommes Sébastien Pierre de Bellcastell-Plantagenêt,
Venu tout droit du Comté de Toulouse afin d'honorer l'aimable invitation de la Vicomtesse de la Motte-au-bois.

Le jeune homme présente l'invitation écrite pour appuyer ses mots..

Spoiler:

Le vieux Nestor accueillit le jeune homme, de bonne noblesse manifestement et son compagnon de voyage. Il décacheta le pli d'invitation, sans nul doute envoyé par sa maîtresse, en témoigne le parfum discret et fleuri qui accompagne toujours sa correspondance.

Asseyez-vous Messeigneurs, je vais de suite cherchez la Vicomtesse.

Evidemment "de suite" ne signifiait pas dans l'immédiat absolu. Le pauvre homme, il lui fallait du temps pour marcher. Cependant il alla aussi rapidement qu'il le put.

Quelques temps auparavant

La Blondissime avait accompagné sa pupille là où l'on vendait les parures les plus belles, "Les Doigts d'Or", le haut-lieu de la mode, surtout pour les femmes bien nées. Et là, surprise! Hormis la mine sévère de l'intendant, un jeune homme de la noblesse, manifestement aux petits soins pour sa mise, ce qui n'était pas si courant, au demeurant, avait fait irruption dans la salles des houppelandes et autres soieries et entamé une discussion avec sa pupille, et ensuite avec elle-même, faisant plus ample connaissance.

Ce jeune homme sembla fort charmant à la Vicomtesse, et il sembla qu'il tint à garder contact avec sa petite protégée, qui, peu habituée à ce genre d'attentions ne savait trop comment réagir. La Blonde décida donc de prendre les choses en main. Elle prit donc une plume, sa plus belle écriture et envoya une missive, vers un Comté lointain.

Au temps présent.

Nestor vint prévenir la Blonde qu'une visite était arrivée. Deux pour être plus précis. Deux gentilshommes bien mis, une invitation de la Blonde à la main. Le visage de Rosa s'éclaira. Le jeune Vicomte! Elle dit à Bertine de prévenir Cassandre afin qu'elle se préparât à accueillir leur invité. Elle même rectifia sa mise avant de se présenter dans l'Antichambre, le sourire aux lèvres.

Monseigneur! Je suis ravie de vous revoir. Par Aristote, vous n'avez pas traîné en chemin, la route a-t-elle été bonne? Comment se nomme votre compagnon? Vous a-t-on offert des rafraîchissements?

Elle prit sa respiration, laissant du temps au jeune Vicomte de répondre à sa batterie de questions.

Invité

J'attendrai...

Et bien soit ! En ce cas j'attendrai..

J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour
J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid
Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon cœur plus lourd
Et pourtant, j'attendrai
Ton retour ...

Oui mais.. non, Sébastien en gentilhomme discret qu'il est, se contente d'acquiescer aux paroles du vieil homme,
Sans pour autant paraitre pressé. C'est qu'à leurs âges il faut les ménager nos aïeux encore en activité !

On les invite à prendre place sur un siège pour patienter.
Mais le jeune Toulousain, toujours plein d'énergie et de fougue,
Préfère rester sur ses deux jambes et admirer les tapisseries qui ornent les Murs.
Lui, qui apprécie les belles choses, et l'Art dans sa généralité.

Ganelon... crois-tu que je sois présentable ? Se soucie Sébastien en tirant sur ses manches, légèrement anxieux.

Monseigneur, Vous êstes le plus Bel homme du Comté ! Nul doute que vous plairez à vos hôtes !

Léger haussement d'épaules du Plantagenêt.

Cesse de dire de telles sottises mon ami. Je dois faire honneur à la Vicomtesse et sa.. protégée. Sourit timidement Sébastien.

Des sottises ? Mais Monseigneur c'est ce que l'on dit à travers le Comté que vous êstes un Charmant et Bel homme et.. !

Il Suffit Ganelon ! Tu sais très bien que ce genre de compliments me met dans une situation gênante.

Des bruits de pas en approche, l'on vient !
Sébastien se place face à l'entrée, debout, posture droite et aisée, main gauche sur la paume de son épée et la droite derrière son dos.
Son fidèle homme d'armes se tient derrière lui, tentant d'avoir une posture des plus convenable également.

La Vicomtesse faict son entrée et les questions fusent jà de bon train !

Le jeune Nobliau garde le sourire, d'une allure calme et élégante,
Puis s'avance de quelques pas à l'encontre de la Maîtresse des lieux afin de lui prendre délicatement la main et lui donner un baise-main courtois.

Après avoir relâché la main avec autant de délicatesse et reculé de deux pas,
Sébastien entame la conversation avec son hôte.

Recevez nos Hommages et nos sincères remerciements pour vostre invitation Vicomtesse.
Cela nous va droit au cœur sachez-le.
La route fut assez longue et éreintante certes, mais grâce au Très Haut sans embuches ni mauvaises rencontres.
Permettez que nous vous présentions nostre compagnon d'armes, le Sieur Ganelon sur qui nous pouvons sans hésitation compter pour veiller à nostre sécurité..

Sébastien se tourne de quart en présentant d'un geste élégant de la main, son homme de garde.
Ce dernier s'incline respectueusement en direction de la Vicomtesse.

Sans s'y tarder davantage, le jeune Bellcastell-Plantagenêt redonne toute son attention sur la Vicomtesse d'Harlegnan.

Nous venons tout juste d'arriver et avons été accueillis aimablement et sans attente..
Vous semblez vous porter à merveille, Vicomtesse. Nous espérons que Damoiselle la Baronne se porte tout aussi mieux !

* Dans sa chambre*

Du haut de sa chambre, ou plutôt de son balcon, la jeune noble se faisait brosser ses longs cheveux blonds tout en regardant le paysage qui, malgré le petit air froid, montrait les signes d’une bonne journée ensoleillée. Elle parlait donc avec la dame de chambre, tout en buvant un lait chaud quand elle fut distraite par des bruits de chevaux .

Tiens de la visite ?

Elle se redressa, ne portant que sa longue robe de nuit blanche, pour voir qui cela pouvait t-il être. Elle le vit , certes l’espace d’un instant, mais c’était bien lui l’homme des robes ! Elle était assez surprise, il faut bien l’avouer mais elle fut vite tirée de ses pensées par la dame de chambre qui la tira à l’intérieur de celle-ci.

Madame couvrez-vous, vous n’êtes pas visible on pourrait vous voir !

La jeune noble rougit, il était vrai que, en tenu de nuit, elle n’était pas visible mais heureusement que l’invité des lieux ne l’avait pas vue, du moins elle l’espérait. Une minute de silence se fit dans la chambre le temps de laisser à la pucelle des Flandres le temps de la réflexion sur le comportement à avoir vis-à-vis de Sébastien, une fois de plus elle fut sortie de ses pensées par le vieux Nestor qui tapa à la porte de sa chambre .

Oui ?

Madame , la Vicomtesse Rosa vous fait savoir que vous êtes attendue. Messire le Vicomte est également là.

Euh….d’acc…d’accord ….

Elle entendit le veille homme s’éloigner tout en regardant sa dame de chambre

Vicomte ? Je l’ignorais …..cela fait bizarre de le savoir aussi haut dans la société …

La jeune baronne ne put s’empêcher de rougir ce qui fit sourire sa dame de chambre qui lui répondit :

Vous savez s’il est là c’est forcément pour quelqu’un… Peut-être vous courtise t-il ?

Non non je ne pense pas enfin peut-être que …..

Cassandre regarda sa commode où elle avait rangé le poème que le Vicomte lui avait envoyé, ce qui rendit son teint encore plus rouge qu'il était ,

Dame il faut vite vous préparez, vous êtes attendue …

Il était temps de sentir une nouvelle fois cette douleur dans sa poitrine, une nouvelle fois cette sensation d’être serré, une nouvelle fois cette sensation de na pas pouvoir respirer … L’amour ? Peut-être… le temps nous le dira mais pour le moment je peux vous le dire la jeune noble n’était pas, mais alors pas du tout, amoureuse de son BUSTIER.
Apres plusieurs longues minutes la voici enfin prête… une touche de parfum, un réajustement de ses cheveux et bientôt elle allait descendre … Bientôt… D’abord elle devait se regarder une dernière fois dans le miroir et se concentrer pour ne pas rougir en voyant le jeune Sébastien …

Long périple pour une Blonde Fraîche ? Il est fou 626566robec32png

Pour sûr, le jeune vicomte avait reçu fort bonne éducation et était très au fait des mondanités, le baise-main en témoignant. La salve de questions ne l'intimida manifestement pas, présenta son compagnon de voyage et répondit avec grande aisance de gentilhomme courtois. La Blondissime sourit et désigna les fauteuils confortables de la main .

Enchantée Sieur Ganelon. Permettez que je m'assoie, faites-en de même si vous le désirez. Je vous fais apporter une bière de suite, en attendant l'arrivée de ma pupille.

Rosa s'assit d'un geste élégant, disposa sa houppelande en taffetas en corolle harmonieuse autour d'elle, baissa la voix, ses yeux ses voilèrent en évoquant sa protégée.

Ma pupille, Dame Cassandre traverse une épreuve difficile. Non seulement elle a perdu sa mère il y a peu, mais l'Hérauderie n'a pas validé le testament déposé et sa baronnie lui est retirée. Dieu merci, elle reste dans la noblesse car je vais sous peu la fieffer cependant un tel coup du sort n'est vraiment pas bienvenu.

Elle soupira avant de poursuivre, profitant de ce tête-à-tête sans la jeune fille.

La pauvre n'avait connu jusque là que le couvent, elle en sort pour l'enterrement de sa mère et voilà cette mauvaise nouvelle. C'est une jeune fille pure, sensible qui n'a vécu que trop de moments difficiles, sans parents, il ne faut donc pas la brusquer ou lui causer de tort émotionnel. Je pense que vous me comprenez...

Un sourire chaleureux, mais avec une pointe d'autorité qui faisait comprendre que Cassandre était sa protégée et qu'elle veillerait sur elle autant que sur son propre fils.

Invité

Le jeune Brun qui en grandissant ressemble trait pour trait à sa Mère,
Hoche légèrement la tête en guise d'approbation puis s'installe confortablement à son tour sur un siège désigné par la Maîtresse des lieux.
Il prend soin de décaler avec tact le fourreau de son épée afin d'éviter d'abimer le mobilier,
Puis croit déceler un rire camouflé venant de derrière son dos alors que la Vicomtesse leur propose une Bière Flamande..

Détournant légèrement la tête et uniquement la tête vers son homme de garde afin de ne jamais tourner le dos à son hôte,
Sébastien lance un regard sévère vers Ganelon qui se reprend aussitôt et baisse les yeux, honteux.
Malgré son jeune âge, le jeune homme sait garder une certaine autorité sur ses sujets et recevoir le respect dû à son rang en retour.

Mais qu'est-ce qui a bien pu provoquer cette petit moquerie vous demanderez-vous ?
Sébastien s'en est tout de suite douté : Ganelon connaissant bien les habitudes de son maître,
Il sait pertinemment que celuy-ci ne boit uniquement que du... Lait ! Oui du Lait...
Cela surprend toujours et fait rire bien souvent tout comme ça agace ceux qui depuis le temps désirent voir Sébastien dans un état autre que sobre !
Imaginez donc ! le jeune homme qui pourrait bien pour la première fois mettre de côté ses principes et goûter un alcool offert aimablement.

Ganelon... Veuillez Nous laisser seul en compagnie de la Vicomtesse, je vous prie. Ton ferme mais courtois comme à son habitude.

Bien Monseigneur.. s'exécute aussitôt l'homme d'armes non sans les saluer d'une respectueuse révérence et de quitter la pièce.

Sébastien revient prestement à la conversation tenue avec la Vicomtesse, lui adressant un sourire courtois.
Son hôte commence à lui parler de sa pupille, la Belle Cassandre.
Il écoute avec la plus grande attention sans dire mots, le regard compréhensif.

Lorsque la Vicomtesse Rosa d'Harlegnan eut terminée,
Le jeune Plantagenêt prit à son tour la parole, de sa voix douce et posée :

Nous comprenons aisément. Vous nous voyez affligé d'apprendre tant de malheurs touchant Vostre.. délicate Pupille.

Sébastien se retient de rajouter "sublime" par convenance, bien qu'il le pense à haut point.

Nous vous confessons, Vicomtesse, que nous partageons sa douleur. Nous vivons également un moment pénible ces derniers temps.
Nostre bien aimée Mère voit sa santé qui décline de jour en jour et s'apprête à rejoindre le Très Haut.

Il s'arrête là, évitant d'ouvrir davantage la blessure.

Il ne faict aucun doute que Damoiselle Cassandre a de la chance de vous avoir.
Vous lui apportez réconfort et repères, nous en sommes convaincu.

Aux dernières paroles de la Vicomtesse, bien significatives et ancrées dans l'esprit de Sébastien,
Ce dernier lui sourit sincèrement et la fixe sans détour, prononçant quelques mots d'un ton plus bas, comme confidentiel :

Jamais il nous viendrait l'idée de provoquer n'importe quel mal à vostre Protégée. Jamais.
Nous nous comprenons parfaitement.

Sans trembler et convaincu, le jeune Noble se redresse avec élégance et se cale contre son siège, posant ses mains sur chaque accoudoir.

Il était pour elle temps d’agir, cela faisait trop longtemps qu’elle faisait attendre sa tutrice et l’invité. L’invité oui, le charmant vicomte, elle n’aurait jamais cru, certes il avait des manières, mais il ne s’était pas présenté comme tel à leur première rencontre. Elle descendit les escaliers en prenant de grandes respirations à chaque pas. Elle croisa un homme dans le long couloir et lui adressa un sourire courtois et timide avant de poursuivre sa route, elle était arrivée devant la porte du salon, elle regarda le vieux Nestor et lui sourit, essayant de se mettre à l’aise, celui-ci lui dit tout bas.

Vous inquiétez pas, tout va bien se passer.

Oui, je l’espère…

L’homme ouvrit la porte en toussotant légèrement pour montrer sa présence.

Veuillez m’excusez Vicomtesse, Vicomte… Dame Cassandre est prête.

A ces mots, la blonde entra dans le salon et sourit timidement au Vicomte, saluant d’abord sa tutrice puis ensuite faisant une belle révérence au Vicomte.

Bonjour Vicomte, ravie de vous revoir…

Elle luttait intérieurement pour ne pas rougir même si sa robe rouge avait été choisie spécialement pour ne pas que cela se remarque trop.

Un instant de flottement et de regards entre le Vicomte et son garde. Etait-ce dû au mot "bière"? La Blondissime espéra qu'il ne s'agissait pas là d'un de ces hommes qui méprisaient leur doux breuvage houblonné au profit exclusif de leur Génépi dont soi-disant rien ne souffrait la comparaison. La Vicomtesse eut une pensée pour un certain fiancé de son amie....

Justement voilà un serviteur qui s'approcha, les chopes de blonde fraîche sur un plateau, les servant aux invités, avant d'en offrir à sa Maîtresse. Elle se rasséréna, non seulement en buvant sa boisson favorite, mais aux propos, emplis de compréhension du jeune homme. Voilà une excellente chose comme en témoignèrent la confidence du jeune homme sur sa Mère ainsi que ses propos rassurants. Elle hocha la tête, de compassion envers sa douleur et sourit de ce qu'ils se soient bien entendus.

Ils en étaient là lorsqu'arriva ladite pupille dans un froufroutement soyeux. Son visage s'éclaira encore plus lorsqu'elle la vit arborer une de ses nouvelles tenues, qui, ne mâchons pas les mots, lui allaient à ravir. Toute rougissante elle salua la Blonde ainsi que le Vicomte ainsi qu'elle l'avait fort bien appris. Elle se tut, les laissant le soin d'échanger les premiers mots.

Invité

Sébastien s'empare de la chope offerte et remercie d'un signe de tête l'employé de maison.
Voilà donc la fameuse "Blonde Fraîche".
Il n'en avait jamais vu jusque là.. en même temps dans le Sud, rares se font Bières et diverses Cervoises..

C'est un regard curieux qui observe la chope avec sa mousse.
Un étrange odorat s'en dégage, loin de lui déplaire.

Et Bien Vicomtesse, il s'agit d'une première.. vous allez assister à un "Baptême de Bière" si je puis m'exprimer ainsi.

Un petit brin d'humour, c'est sur ça va lui changer du Lait chaud !
Mais alors qu'il s'apprête à prendre sa première gorgée,
Le vieil homme de l'accueil apparait et annonce l'entrée de Dame Cassandre.
A peine a-t-il le temps de reposer la chope pleine sur la tablée présente près du siège,
Qu'effectivement la "Pupille" faict acte de présence.

Tentant de garder son calme olympien de ne pas se sentir désemparé,
Sébastien se lève gracieusement du siège et contemple longuement la jeune protégée.
Comment l'expliquer ? son cœur se serre à cet instant, une sorte de décharge le parcoure de tout son long.
Une sorte de bulle l'entoure, il n'entend plus que le son des battements de son cœur qui tambourinent ses tempes à une vitesse folle.

Il faut limiter les légers tremblements qui se font ressentir.
Il faut profiter que la Pupille soit occupée à saluer la Maîtresse de Maison pour s'oxygéner et reprendre une respiration des plus normales.
Il faut rester fort, infaillible du moins en donner l'impression..
Il faut...

La voici qui se retourne vers Lui ! sa douce voix résonne dans sa tête, une belle révérence qui montre davantage toute la grâce de la jeune femme.

Sébastien lui adresse son plus charmant des sourires,
Puis avance lentement à sa rencontre afin de la saluer comme il se doit.

Élégante inclinaison du buste, main gauche dans le dos, tandis que la main droite prend délicatement celle de la Pupille pour y déposer un doux baiser.
Il se redresse et relâche malgré lui la main de la jeune femme avec délicatesse.

Donà Cassandre, Vous revoir est également un enchantement.
Permettez-nous de vous complimenter sur vostre habillement qui vous va à ravir !
Vous êstes Sublime !

Hum.. il espère qu'il ne s'agit poinct du mot de trop, car il vient de penser tout haut !
Le regard du jeune homme se plonge dans une interminable contemplation..
Oubliant presque le lieu où il se trouve et les personnes qui l'entourent.

Tout se passait bien, il faut dire que sa tutrice lui avait appris parfaitement comment bien se tenir devant la « haute » noblesse. Elle sentit la main de Sébastien prendre la sienne et la son cœur s'accéléra, à ce moment-là , une seule pensée, qu'elle se forçait de répéter dans sa tête :

« ne rougis pas, ne rougis pas, ne rougis pas!! »

Elle s'en sortait plutôt bien jusqu'à la, elle osa même lever ses yeux verts pour croiser le regard du vicomte et lui adresser un sourire. Il faut bien l'avouer il était vraiment charmant puis il avait tant d'allure ... celui-ci la regarda après avoir lâché sa main et la complimenta sur sa tenue. Rien ne va plus! La jeune Cassandre avait beau se répéter le fameux « ne rougit pas » sa n'empêcha pas ses joues de rosir telles une fraise, elle se contenta de lui répondre timidement:

Je vous retourne le compliment, Vicomte, votre habillement vous va à ravir.

Invité

Après plusieurs longues minutes plongé dans ses "rêveries", admiratif de la beauté de Cassandre,
Sébastien secoue légèrement la tête comme pour se sortir de cet état second,
Rosissant légèrement en se trouvant idiot de réagir de la sorte malgré lui.

Tout aussi timide que son interlocutrice,
Le jeune homme sourit un peu gêné par le compliment que lui retourne la Pupille.

Hum.. Vous êstes très Aimable Donà Cassandre.
Ainsy, aurons-nous le plaisir de vous voir durant nostre séjour ?
Avec la permission de la Vicomtesse d'Harlegnan et si vous n'y voyez aucune objection,
Nous serions absolument honoré de faire plus amples connaissances avec vostre personne.

Il s'agit bien de la première fois où Sébastien tente de se sortir d'une telle timidité peu commune chez lui pourtant !
Le jeune Plantagenêt essaya d'instaurer un sujet de discussion et au fond de lui-même se trouvait bien idiot de ne pouvoir faire mieux en ces instants...

Avec grand étonnement, le Vicomte lui avait fait part de son "baptême de bière" lorsque Cassandre fit son entrée. Le moment fut passionnant à regarder. Les deux jeunes gens, quasiment du même âge, manifestement, s'étaient complimentés mutuellement sur leur tenue. Il fallait avouer que l'un et l'autre étaient absolument charmants et leur timidité soudaine n'échappa pas à l'oeil averti de Rosa.

Ainsy, aurons-nous le plaisir de vous voir durant nostre séjour ?
Avec la permission de la Vicomtesse d'Harlegnan et si vous n'y voyez aucune objection,
Nous serions absolument honoré de faire plus amples connaissances avec vostre personne.

La Blonde fit un hochement de tête approbateur, engageant Cassandra à répondre par l'affirmative, si elle le désirait, bien entendu.

Il était temps de dire plus de deux mots, temps de vaincre sa timidité temps de parler tout simplement. Aux paroles du Vicomte Cassandre eu un regard pensif, à ce moment précis elle pensait aux paroles de sa dame de chambre « Vous savez s'il est là c'est forcément pour quelqu'un... Peut-être vous courtise t-il ? ». Le poème qu'il lui avait écrit il était si doux si délicat et maintenant sa venu en ce lieu, il devait venir de loin, cela pouvait s'entendre à son accent, il aurait fait toute la route pour elle ? Serait-il venu de si loin pour la courtiser ?. Elle n'aura pas le temps de répondre à ses questions intérieur, car Sébastien comme sa tutrice d'ailleurs attendaient une réponse de sa part, c'est donc avec un ravissant sourire et en regardant le Vicomte que Cassandre répondit

Je serais ravie de faire plus ample connaissance avec vous, je vous ferais ainsi visiter le domaine il y'à temps de belle chose à voir

Invité

D'abords un signe d'approbation venant de la Vicomtesse puis le doux visage de Cassandre et son sourire si ravissant si.. envoûtant !
La jeune femme accepte de le revoir et lui propose même de lui présenter le Domaine !
Sébastien ne s'attendait poinct à cette aimable proposition et l'on peut aisément lire sur son visage une explosion de joie !

Nous acceptons avec grande joie Donà Cassandre ! Découvrir de nouveaux paysages différents des provinces du Sud du Royaume..
Nous avons hâte de nous laisser guider par vos soins !

Puis ne pouvant la laisser rester éternellement debout,
Le jeune Toulousain se permet de prendre l'initiative d'avancer vers un siège et de le reculer légèrement,
Proposant, avec élégance, sa main auprès de Cassandre pour l'inviter à prendre place.

Permettez, Belle Damoiselle...

Les bonnes choses donnaient soif, Cassandre ferait la visite du domaine au Vicomte, ils auraient ainsi tout loisir de papoter. La Vicomtesse se fit servir à boire à Cassandre, se fit remplir sa chope à nouveau et invita ce petit monde à trinquer.

Je propose de boire en l'honneur de notre invité et à la vie!

Elle leva sa chope, invitant du même coup à baptiser le Vicomte de la divine boisson ambrée.

La jeune blonde s'installa à la place que Sébastien lui avait si gentiment montrer. Il était si délicat avec elle, si polie, si bien élever, si beau .... Elle le regarda à nouveau en lui adressant un sourire

Merci Vicomte.

Pour certains sourire à un homme est monnaie courante, mais pour Cassandre il était le premier à qui elle osait montrer un tel signe d'attachement, cela l'intimidait beaucoup d'ailleurs . Un servant déposa devant elle son thé, en effet notre blonde ne boit pas, celui-ci dit:

Votre thé damoiselle, avec un nuage de lait comme à votre habitude

Merci

Elle souffla quelques instants sur la tasse avant de poser délicatement ses lèvres dessus et de boire une gorgée. Il était temps à présent de lancer un sujet de discutions, elle avait temps de questions à lui poser, donc la principal du à sa dame de chambre " êtes-vous venu pour moi? ou alors Pourquoi êtes-vous venu pour moi ? " mais bien sur ce sont des questions qu'elle ne posera point elle se contenta seulement de dire :

Comment trouvez vous les Flandres ? Le temps est t'il meilleurs chez vous ? il ne faudrait pas que vous attrapiez froid .

La Blondissime esquissa une grimace lorsqu'elle vit sa filleule prendre du thé. Encore une partie de son éducation qu'elle devrait faire, se dit-elle alors qu'elle les écoutait deviser tranquillement. Par Sainte-Illinda, boire une boisson contenant autant d'eau donnait des maladies, médicastre elle savait ces choses-là. Elle se nota intérieurement de lui en parler plus tard...

Invité

Comment ne pas tomber sous le charme de tant de beauté ?
Cassandre lui adresse une nouvelle fois son délicieux sourire.

Sébastien reprend place à son tour, puis lève doucement son verre au toast porté par la Vicomtesse de la Motte-au-Bois.
Il est temps de goûter le fameux breuvage Flamand..
Une bonne gorgée, une légère moue puis un sourire qui s'affiche sur son visage finalement.

Pas mauvais du tout ! Un régal mêsme.

Puis Cassandre lui adresse la parole et l'assaille de questions ! Ce qui ravi notre Toulousain qui repose doucement son verre,
Et plonge son regard dans celui de la magnifique Pupille afin de lui répondre de sa voix douce et velouté :

Et bien nous n'avons faict que de brèves haltes tout le long du voyage mais le peu que nous avons vu de vos paysages ont un charme certain.
A noter également que vostre région sait indéniablement accueillir !
Dans le Sud, le Soleil est toujours présent. Le parfum des Pins et des plantes provençales.. le chant des grillons et les galops des chevaux sauvages... Terres de liberté et ensoleillées !
C'est aimable à Vous de vous souciez de nostre santé, Donà, mais n'ayez crainte nous sommes robuste !

Un léger sourire malicieux ponctue ses paroles.

La jeune noble sourit amusée, il fallait dire qu'elle n'avait aucun doute sur sa robustesse. Elle but à nouveau une gorgée de son thé puis d'une voix un peu innocente elle lui demanda la fameuse question que sa dame de chambre lui avait mis en tête :

Que me vaut l'honneur de votre visite, seulement l'envie de visiter notre beau pays ?

Attention la question piège elle allait certainement pas lui demander de suite s'il était venu pour elle, mais cette question sans rapprocher le plus tout en restant polie. Une fois la question posée elle se concentra à nouveau sur sa tisane évitant, avec soin, son regard pour éviter de rougir.

Invité

Aie Aie Aie ! La question tant redoutée !
Lui qui est de nature franche et déteste les détours, se demande comment il va pouvoir formuler sa réponse avec une certaine diplomatie.
Un petit coup d'oeil sur la Vicomtesse puis sur sa protégée... un petit air timide envahit le visage du jeune homme.

Comment déclarer à une jeune femme, que l'on voit pour la seconde fois dans sa vie mais qui s'est emparée de votre cœur et esprit,
Le fait que vous lui plaisiez et que vous souhaitez la revoir davantage encore et passer du temps en sa compagnie ?
Oui certes, cela s'appelle courtiser, mais Sébastien préfère prendre son temps et ne poinct hâter les choses de peur de tout gâcher.

Et bien.. pour vous dire la vérité Donà Cassandre.. il tente de la regarder sans rougir par ses mots.

Nous avons énormément apprécié les quelques mots échangés lors de nostre rencontre dans Cet Atelier.
Vous devez vous en douter..

Le Toulousain lui gratifie un petit sourire bien significatif et dont il est certain que Cassandre comprendrait le sens,
Surtout si elle a souvenir d'un certain vélin envoyé quelques jours après leur première rencontre..

Pardonnez nostre Franchise mais...

Le regard du Noble Plantagenêt croise de nouveau celui de la Vicomtesse et sa Pupille.

Depuis cette belle rencontre.. Nous songeons à vous revoir plus souvent Donà Cassandre.. toujours avec vostre permission et celuy de la Vicomtesse bien entendu.
Nous souhaitons sincèrement apprendre à vous connaîstre et partager d'agréables conversations en vostre compagnie.
L'invitation de la Vicomtesse d'Harlegnan, dont nous remercions une nouvelle fois, est une excellente occasion pour celà.
Comprenez bien que.. Vous ne nous laissez poinct indifférent..

Son ton baisse légèrement à ses derniers mots.
Sébastien est un homme droit, de bonne éducation et avec bien des principes.
Mais aussi quelqu'un de franc, parfois direct avec la manière ceci-dit, qui déteste l'hypocrisie et le mensonge.
Ainsy, par ses mots, il parle avec sincérité, sans détour, espérant que sa conduite ne soit poinct considérée comme une offense.

La jeune blonde qui dévorait les mots de Sébastien, plus il parlait plus elle se rendit compte que sa femme de chambre avait raison. Il lui sourit quel divin sourire, comment ne pouvait t-elle pas se souvenir de ce doux poème, si délicat si .. Romantique, oui c'était le bon mot, romantique. Quand celui-ci vient à lui avouer qu'elle ne le laissait pas indifférent la pucelle se mit à rougir comme une cerise. Sa tutrice lui avait toujours dit qu'elle méritait un homme exceptionnel, est-il ce genre d'homme ? Il en avait bien l'air en tout cas, bien plus présentable et poli que tout homme qu'elle aurait pu croiser en Flandres jusqu'à présent, même s'ils sont peu nombreux je vous l'accorde. Elle ne savait que répondre, elle était heureuse de revoir le vicomte mais était-ce de l'amour ? Elle ne le savait pas, elle n'avait encore jamais été amoureuse ... Elle regarda sa tutrice ses joues encore rouge d'intimidation attendant une réaction de sa part.

La Vicomtesse était ravie que sa boisson favorite fut appréciée.

La bières n'est point boisson déplaisante, surtout en Flandres, Monseigneur. Au moins avez-vous eu l'occasion d'en goûter une des meilleures du royaume.

Les deux jeunes gens continuèrent à discuter, et Rosa cachait son sourire derrière sa chope de bière. Ces deux-là jouaient au jeu du chat et de la souris, mais manifestement ils désiraient également savoir où cela les mènerait. La franchise du jeune homme était d'une rare fraîcheur. A leur air, à présent embarrassé, la Blonde prit la parole.

Je vous donne ma bénédiction afin que vous fassiez plus ample connaissance. Votre présence icelieu est également agréable. Je vous propose, si vous le désirez, de visiter ma Brasserie, vous aurez ensuite tout loisir de visiter le domaine, les jardins avec Cassandre comme guide.

Elle se leva et invita ses invités et Cassandre à la suivre à la Brasserie. Voir comment on fabrique son breuvage favori était une expérience intéressante surtout si l'on n'était guère un habitué du breuvage.

Invité

Comme figé par la beauté de la "Pucelle des Flandres",
Sébastien sort soudain de ses rêveries vagab[L]ondes lorsque la voix de la Vicomtesse retenti et leur propose une visite de sa Brasserie.

Le jeune Officier Royal sourit un peu gêné par ses instants d'absence, puis savoure la fin de sa chope.

Nul doute en effet, Vicomtesse, d'avoir l'occasion un jour de goûter meilleur breuvage qu'iceluy !
Nous vous suivons bien volontiers, impatient de découvrir le cheminement de fabrication de cette boisson si fraîche et savoureuse !

Le Toulousain prend la peine de se lever à la suite de ces Dames, tire légèrement sur ses effets afin de les remettre bien en place,
Et éviter une tenue in convenable.
En vérité, l'on peut dire que Sébastien a une sainte horreur de voir des "plis" sur lui.
Mais passons outre, il s'agit là d'une tout autre histoire...

[petite note : Navré pour le temps de réponse déraisonnable et indépendant de ma volonté, quelques imprévus qui m'ont contraint à ralentir mes actions sur le jeu. Au passage je vous présente de bonnes fêtes à venir. LJD Sébastien]

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